Agrégée d’histoire et ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay/Saint-Cloud, Violaine Sebillotte Cuchet est professeur d’histoire à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur l’anthropologie politique des cités grecques et sur la place des femmes dans l’espace public de ces cités.
Pour la plupart des spécialistes, l’Europe aurait pris naissance au Moyen Âge. L’Europe du général de Gaulle, qui s’étend de l’Atlantique à l’Oural, serait une extension de l’Europe chrétienne dont la création pourrait remonter au sacre de Charlemagne, en l’an 800. Dans ce premier volume, nous faisons le choix de faire commencer l’histoire de l’Europe dans l’Antiquité et, surtout, d’élargir cette période en y incluant la préhistoire. En effet, l’Europe des institutions étatiques et du droit, de la culture visuelle et romanesque, de la science et des techniques, de l’alphabet et du plurilinguisme, de la psychanalyse et de la philosophie, des fêtes et des plaisirs, et de tant d’autres choses encore, doit beaucoup à l’Antiquité. Les parois peintes de Lascaux, les mégalithes de Stonehenge, l’Acropole d’Athènes et le Colisée de Rome, Spartacus et Astérix le Gaulois font partie de la mémoire collective, celle qui transforme le passé par l’art, l’humour, les intérêts économiques ou nationaux. L’Antiquité celte, grecque, phénicienne ou romaine, fait bien partie intégrante de l’imaginaire des Européens du XXIe siècle, et plus encore, de tous ceux qui s’affirment comme des Occidentaux. Ceux-là, où qu’ils soient, s’approprient l’Antiquité comme le terreau de leur propre histoire, voire de leur identité.
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